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Des Ă©tudiantes se rendent Ă lâĂ©cole de Tagab Barg, construite en 2012, qui accueille plus de 450 filles venant de 14 villages. La montagne de Bamyan offre de beaux paysages mais subit fortement les rigueurs des intempĂ©ries. Un Ă©tablissement scolaire appropriĂ© se doit de mettre les Ă©lĂšves Ă lâabri et offrir un environnement sĂ©curisĂ© qui motive les parents Ă envoyer leurs filles Ă lâĂ©cole. |
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Au petit matin, sous lâĆil attentif des parents, les enfants font la queue devant lâĂ©cole de Safed Ghaow. Cette Ă©cole est situĂ©e dans le district de Waras, et accueille plus de 400 Ă©lĂšves venant de 17 villages. EntourĂ©e de montagnes arides oĂč lâinfrastructure est limitĂ©e, cette Ă©cole constitue pour les villages avoisinants le seul moyen dâaccĂ©der Ă lâinstruction. Certaines Ă©lĂšves doivent parcourir 3 heures de route pour atteindre leur Ă©cole. |
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ĂlĂšves faisant la queue dans la cour de lâĂ©cole de Dewan, dans le district de Panjab, province de Bamyan. TerminĂ©e en 2015, lâĂ©cole accueille 350 Ă©lĂšves et 9 maĂźtres dâĂ©cole. Depuis lâachĂšvement de la construction, les inscriptions ont augmentĂ©. Les Ă©lĂšves (et surtout les filles) sont plus motivĂ©s Ă aller Ă lâĂ©cole depuis quâils disposent dâun environnement propre et sĂ©curisĂ© pour Ă©tudier. |
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EntrĂ©e de lâĂ©cole de Zeera Gag, terminĂ©e en 2015. Un environnement favorable et sĂ©curisĂ© pour Ă©tudier encourage les Ă©lĂšves Ă suivre les cours et motiver les parents Ă les y envoyer. De plus, impliquer les parents et la communautĂ© locale dans lâentretien de lâespace scolaire leur donne la fiertĂ© de contribuer activement Ă lâĂ©ducation et Ă lâavenir de leurs enfants. MalgrĂ© lâisolement, la pauvretĂ© et les annĂ©es de guerre, lâĂ©ducation est hautement valorisĂ©e et les communautĂ©s sâefforcent de prendre soin de leurs Ă©coles. |
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Shirinne, 20 ans, est professeur de langue dari. Cela fait 2 ans quâelle enseigne Ă lâĂ©cole de Dewan, ce qui lui offre une bonne opportunitĂ© de travail et dâexpĂ©rience dans cette rĂ©gion Ă©loignĂ©e de la province de Bamyan. Elle aime « enseigner et aider les enfants Ă sâamĂ©liorer et Ă devenir meilleurs ». |
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Mah Gol copie un exercice Ă©crit au tableau. Les filles afghanes sont spĂ©cialement motivĂ©es Ă rĂ©ussir Ă lâĂ©cole et Ă parfaire leur Ă©ducation. Bien entendu, cela augmentera leur chance de trouver un emploi, et ainsi amĂ©liorer la vie de leurs familles et de leurs communautĂ©s. Elles acquiĂšrent aussi la possibilitĂ© de contrĂŽler leur avenir plutĂŽt que de suivre le mode de vie traditionnel. |
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Les Ă©lĂšves se divisent en groupes pour un exercice. La motivation des enfants Ă rĂ©ussir Ă lâĂ©cole est renforcĂ©e par une infrastructure scolaire de qualitĂ© et lâenseignement de maĂźtres dâĂ©cole bien formĂ©s qui acceptent de se dĂ©placer auprĂšs de ces communautĂ©s isolĂ©es. |
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Les professeurs sont essentiels pour amĂ©liorer lâenseignement. Il y en a peu qui acceptent de travailler dans ces villages isolĂ©s, mais ils sont encouragĂ©s Ă le faire par la qualitĂ© des Ă©tablissements nouvellement Ă©difiĂ©s. Le programme de formation dâenseignants de Nai Qala permet Ă des maĂźtres dâĂ©cole locaux dâamĂ©liorer leurs capacitĂ©s et les encourage Ă rester dans la rĂ©gion plutĂŽt que dâaller chercher un emploi ailleurs. |
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Les Ă©lĂšves, en particulier les filles, sont exigeants sur la qualitĂ© de lâĂ©ducation quâils reçoivent. Les familles des Ă©lĂšves contribuent aux coĂ»ts de lâenseignement et sâattendent Ă leur rĂ©ussite scolaire. Dans ce milieu rural, les filles sont plus susceptibles dâabandonner lâĂ©cole en cas dâĂ©chec. Prenant cela en compte, Nai Qala a initiĂ© des programmes de formation pour renforcer les capacitĂ©s et lâhabiletĂ© des enseignants dans ces rĂ©gions reculĂ©es de lâAfghanistan. |
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Une jeune fille lit un texte que lâensemble de la classe rĂ©pĂšte aprĂšs elle. Les classes sont toujours mixtes, avec les garçons dâun cĂŽtĂ© et les filles de lâautre. Avant la construction de cette Ă©cole, les cours se dĂ©roulaient Ă lâextĂ©rieur, les enfants assis Ă mĂȘme la terre, exposĂ©s aux difficiles conditions mĂ©tĂ©orologiques – rendant la concentration difficile. |
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Des garçons Ă lâĂ©coute de leur enseignant pendant la classe du matin. Pour assurer lâenseignement des quelques 300 Ă©lĂšves frĂ©quentant lâune des Ă©coles construites par Nai Qala, malgrĂ© le nombre limitĂ© de salles de classes, lâĂ©cole fonctionne en deux quarts : le matin est rĂ©servĂ© aux Ă©lĂšves les plus jeunes, et lâaprĂšs-midi aux autres. |
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Des Ă©lĂšves lisent ensemble dans une classe de lâĂ©cole de Dewan. La province de Bamyan est historiquement considĂ©rĂ©e comme la rĂ©gion la plus pauvre et la plus isolĂ©e du pays. MalgrĂ© les nombreux dĂ©fis rencontrĂ©s, elle connaĂźt le taux dâalphabĂ©tisation le plus haut dâAfghanistan, un fait dont les habitants de Bamyan sont trĂšs fiers. |
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Un groupe de filles sont assises dans lâombre et regardent les garçons jouer au volleyball pendant la rĂ©crĂ©ation. MĂȘme si elles nâont pas les moyens de sâhabiller Ă la derniĂšre mode, elles sâefforcent de mettre une touche personnelle Ă leur tenue en portant des foulards ou des sacs colorĂ©s. |
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Les filles portent un uniforme bleu Ă lâĂ©cole. Comme la plupart des familles ne peuvent se permettre dâacheter un vrai uniforme, elles les cousent elles-mĂȘmes. Les filles portent leur uniforme avec un sentiment dâaccomplissement et de fiertĂ©. Il reprĂ©sente leur engagement dâaller Ă lâĂ©cole et dâaccomplir leur Ă©ducation. |
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Jeunes filles assises Ă lâombre pendant la rĂ©crĂ©ation. La majoritĂ© des filles rĂȘvent de devenir mĂ©decins, sages-femmes ou enseignantes Ă la fin de leurs Ă©tudes, et la plupart dâentre elles prĂ©voient de retourner dans leurs villages pour aider Ă combler les besoins de leurs communautĂ©s. |
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Des jeunes gens posent et plaisantent pour la camĂ©ra. Ils espĂšrent devenir ingĂ©nieurs et travailler dans les grandes villes. Les vestes bleues font partie de lâuniforme des garçons, mais la majoritĂ© dâentre eux ne les portent pas Ă lâĂ©cole, et prĂ©fĂšrent des chemises Ă longues manches. |
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Des filles jouant au volleyball pendant la rĂ©crĂ©ation, sous les regards des garçons. La plupart des Ă©lĂšves vivent dans des petits villages isolĂ©s, oĂč les corvĂ©es sont nombreuses et les voisins rares. Câest aussi Ă lâĂ©cole quâils ont la possibilitĂ© de discuter et de sâamuser. |
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Les enfants se divisent en groupes pour jouer Ă divers jeux pendant la pause. AprĂšs les cours, la majoritĂ© des enfants devront parcourir de longues distances pour regagner leur foyer oĂč ils prendront part aux tĂąches familiales : prendre soin des animaux, des cultures, des enfants en bas Ăąge, ou prĂ©parer les repas. |
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Gol Zewar rentre Ă pied aprĂšs lâĂ©cole. Parcourir 2 heures par trajet sur des chemins de montagne oĂč les voitures, les motos et mĂȘme les Ăąnes parfois ne peuvent passer, fait partie de la vie quotidienne de Gol Zewar. Cela nâaffaiblit pas sa volontĂ© de sâinstruire dans lâespoir dâun avenir meilleur. |
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Gol Zewar trie les abricots pour les faire sĂ©cher au soleil. La saison des abricots est source dâun revenu apprĂ©ciable pour la maisonnĂ©e. Cela fait deux ans que son pĂšre travaille en Iran, Ă divers travaux. LâaĂźnĂ© de la famille lâa rejoint il y a un an. Gol Zewar vit avec sa mĂšre, son frĂšre, sa belle-sĆur et son nouveau-nĂ©. Les Afghans qui ont un revenu un peu plus Ă©levĂ© disposent dâune tĂ©lĂ©vision et dâune antenne, bien que lâĂ©lectricitĂ© soit rare et quâils ne puissent que rarement la regarder. Câest surtout un signe de statut social. |
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Bakhte Awar dĂ©coupe lâherbe quâelle a ramassĂ©e pour le bĂ©tail, dans la grange familiale, pendant que ses jeunes sĆurs la regardent. En tant quâaĂźnĂ©e de 5 filles, il lui appartient dâaider sa mĂšre et sa grand-mĂšre dans les tĂąches mĂ©nagĂšres avant de faire ses devoirs. Son pĂšre travaille en Iran, ce qui rend la vie Ă la maison plus difficile. |
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Bakhte Awar fait ses devoirs aprĂšs sâĂȘtre acquittĂ©e de ses tĂąches. Elle veut devenir mĂ©decin pour soutenir sa communautĂ© qui manque de personnel mĂ©dical qualifiĂ©. Elle est premiĂšre de classe et est trĂšs motivĂ©e. Mais avec tout ce quâelle a Ă faire Ă la maison, elle trouve quelquefois que câest dur. |
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LâĂ©tĂ© est la pĂ©riode la plus faste avec tous les produits frais. Les abricots, une fois cueillis, sont mis Ă sĂ©cher sur les toits des maisons, puis vendus au marchĂ©. Un petit panneau solaire recharge une batterie de voiture installĂ©e dans la chambre commune. Elle fournira ainsi assez dâĂ©lectricitĂ© pour sâĂ©clairer la nuit et recharger un tĂ©lĂ©phone mobile – si la famille en possĂšde un. |
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Mah Gol traverse le champ de pommes de terre de sa famille pour ramasser de lâherbe. AprĂšs lâĂ©cole et avant de sâoccuper de ses devoirs, elle aide ses parents Ă nourrir les bĂȘtes, laver la vaisselle et sâoccuper de la ferme familiale. |
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Mah Gol, 15 ans, dans sa maison aprĂšs avoir rĂ©uni de lâherbe pour nourrir les bĂȘtes. Elle veut complĂ©ter ses Ă©tudes Ă lâuniversitĂ©, suivre une formation de policiĂšre et revenir dans sa communautĂ© pour les aider. Sa mĂšre est illettrĂ©e et son pĂšre nâa Ă©tudiĂ© que 4 ans. Ils comprennent toutefois lâimportance de lâĂ©ducation et encouragent leurs enfants Ă aller Ă lâĂ©cole. |
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La mĂšre de Mah Gol observe sa fille faire ses devoirs dans la salle commune, une fois ses tĂąches accomplies. Nâayant pu elle-mĂȘme Ă©tudier par manque dâĂ©cole au village dans son enfance, elle est heureuse que sa fille veuille parfaire son Ă©ducation pour obtenir de plus grandes opportunitĂ©s et un meilleur avenir. |
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Gol Andam, 18 ans, pose avec sa famille dans leur maison (la mĂšre Ă©tait trop timide pour se joindre Ă eux). Ses parents voient dans les Ă©tudes la voie de lâavenir et sâassurent que tous leurs enfants aillent Ă lâĂ©cole. Gol Andam espĂšre Ă©tudier le droit et devenir juge pour prouver que les femmes peuvent accomplir ce quâelles veulent si elles sont motivĂ©es. Elle pense que des femmes magistrates seraient plus justes et plus disciplinĂ©es que les hommes et quâil y aurait plus de justice. |
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Gol Begoum, 18 ans, pause avec ses parents. Elle est heureuse de bĂ©nĂ©ficier dâune vraie Ă©cole, car avant il nây avait quâune tente. « Avoir une Ă©cole signifie que nous pouvons construire notre propre pays. » Ramzan son pĂšre, 85 ans, est fier dâavoir envoyĂ© tous ses 12 enfants Ă lâĂ©cole malgrĂ© lâopposition de la communautĂ©, y compris les membres de sa propre famille. Lui et sa femme sont illettrĂ©s, mais voient lâĂ©ducation comme le chemin vers un meilleur avenir et plus de stabilitĂ©. |
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Jomah, Mirza et Khadem sont des enseignants employĂ©s par lâAssociation Nai Qala. Issus de communautĂ©s isolĂ©es avec des structures dâenseignement limitĂ©es, ils ne connaissent que trop les dĂ©fis que rencontrent leurs Ă©lĂšves. Deux dâentre eux sont diplĂŽmĂ©s des Ă©coles de Nai Qala et dĂ©sirent rendre Ă ces communautĂ©s ce quâils ont reçu. Ils veulent aussi dĂ©montrer que ces personnes, malgrĂ© lâisolement de leurs communautĂ©s, peuvent sâamĂ©liorer, se perfectionner et contribuer Ă construire un Afghanistan meilleur. |
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Les aĂźnĂ©s de la communautĂ© sâasseyent dans la librairie de lâĂ©cole de Zeera Gag. Ce sont de grands supporters de lâĂ©ducation, et particuliĂšrement de lâĂ©ducation des filles. Ils soulignent quâil a Ă©tĂ© prouvĂ© que lâĂ©ducation « joue un grand rĂŽle dans le dĂ©veloppement des communautĂ©s et de la civilisation, et que les filles ont dans leur nature le dĂ©sir de partager leurs connaissances avec la sociĂ©tĂ© Ă laquelle elles appartiennent et de lâaider Ă grandir ». LâĂ©cole symbolise un pont vers le futur, et lâespoir. Elle a donnĂ© aux communautĂ©s un sens de fiertĂ© et lâassurance que leurs voix ont Ă©tĂ© entendues et quâils peuvent, ensemble, travailler pour amĂ©liorer lâavenir de leurs enfants. |