Chaque année, des milliers de décès d’enfants en Afghanistan pourraient être évités en utilisant des toilettes et en se lavant les mains. C’est la raison pour laquelle plusieurs ONG dépensent des millions de dollars pour installer des latrines dans tout le pays.
Certains villages dans les zones que nous gérons ont été équipés de toilettes toutes neuves mais celles-ci sont restées désespérément inutilisées. Les gens ont l’habitude d’aller aux toilettes en plein air, bien qu’ils soient susceptibles de tomber malades à cause de maladies liées à l’hygiène et qu’ils risquent d’être attaqués par des animaux, surtout la nuit. La culture des toilettes n’a pas encore atteint le stade de l’habitude, mais cela est en train de changer.
Grâce à notre programme préscolaire et à quelques très jeunes ambassadeurs, ces toilettes sont maintenant utilisées ! Marzya, mère de Maria, 5 ans, dit « ma fille, depuis qu’elle fréquente l’école maternelle, insiste pour utiliser les toilettes et fait des commentaires sur ses parents, sur l’indécence qu’il peut y avoir à sortir pour aller aux toilettes à côté de la maison. Elle nous a tous mis sous pression morale, y compris nos voisins… de sorte que nous ne pouvons pas imaginer notre vie sans latrines ». Aqella, une autre mère, commente : « Fatima, 6 ans, est une de mes 6 enfants. Elle utilise les toilettes et considère qu’aller aux toilettes fait partie de sa dignité. Elle met aussi la pression sur toute la famille ! Maintenant, les toilettes font partie de nos habitudes et nous sommes même gênés de voir à quel point nous nous sommes soulagés juste en étant assis dehors, devant notre maison ».
Le programme préscolaire de Nai Qala enseigne les règles d’hygiène de base telles que le lavage des mains, le brossage des dents et l’utilisation des installations sanitaires. Grâce à ces habitudes simples, la dignité est restaurée puisque toute la famille peut utiliser les toilettes et ne doit plus s’accroupir à l’extérieur.