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Une communauté engagée

Motivées par l’intérêt porté à leurs villages, les communautés locales sont plus à même de s’engager

En automne 2017, la communauté de Sokhtagi s’est réunie pour discuter de l’école en construction, de son rôle et de son avenir. La communauté a organisé un déjeuner et tous – femmes et hommes – se sont assis dans la même pièce et ont partagé un repas. C’est incroyable de voir comment les femmes et les hommes ont pu parler ensemble d’un projet commun et de l’avenir du village, et que tous se sont senti inclus.

La participation de la communauté dans les projets de Nai Qala est source de fierté. Les nouvelles infrastructures deviennent un symbole d’engagement commun, encourageant un sentiment d’objectifs partagés et favorisant la participation communautaire et la solidarité.

Les membres des communautés touchées par la construction d’écoles et de cliniques ont un rôle collectif accru et participent à la conception, aux décisions, à la mise en œuvre et à la gestion de ces projets.

Pause hivernale à l’école des plus petits

Après 6 mois d’activité, les deux classes d’éducation de la petite enfance sont en pause hivernale. Les températures dans la région de Nai Qala sont largement en dessous de zéro degré et la neige a fait ses premières apparitions.

Lors de ce semestre pilote, les enfants de Nai Qala ont fait des progrès remarquables. Ils ont non seulement appris à reconnaitre et écrire les lettres de l’alphabet en dari (farsi), et compter jusqu’à 50 mais ont surtout développé des nouvelles capacités sociales grâce aux jeux et activités artistiques qui leur ont été proposés.

Grâce à ce projet, 36 filles et garçons ont écouté des histoires, dessiné et fait de la peinture et, le plus important, ont développé leur imagination. Tous ensemble, ils ont participé à des jeux qui ont renforcé la confiance en eux et stimulé le développement de leur personnalité.

Gagner de l’expérience dans la construction

Nai Qala engage toujours des ouvriers locaux pour participer à la construction d’infrastructures communautaires.

En plus de gagner de l’argent, les villageois apprennent aussi en travaillant. Les constructions de Nai Qala sont faites avec des techniques modernes qui sont souvent considérées comme une toute nouvelle façon de construire dans ces zones où les maisons traditionnelles sont faites de boue et n’ont souvent même pas de fenêtres.

Dotés de nouvelles compétences en construction, les villageois peuvent trouver des emplois dans différents types de chantiers. Quand une organisation à but non lucratif vient dans leurs villages, ils peuvent offrir leurs services ou alors trouver un emploi à l’extérieur du village, ce qui permet de ramener un salaire à la maison.

Le témoignage d’un travailleur.

« Je ne peux aller nulle part pour offrir mes talents de berger ou de coupeur de buissons de montagne. Ces nouvelles compétences dans la construction me donnent plus d’options d’emploi. Je trouve un travail et gagne de l’argent. »

Créer des emplois

Nai Qala procure des emplois à des jeunes diplômés des villages

Zewar est une jeune femme diplômée de l’école Nai Qala en 2012 et qui a eu la chance d’étudier à l’université pendant quatre ans. Elle est maintenant de retour dans son village et dirige le programme d’éducation de la petite enfance après avoir reçu une formation spéciale grâce au soutien de la Fondation Agha Khan, à Kaboul. Zewar est fière de son rôle et parle avec gentillesse et patience.

Zewar comprend l’importance du programme d’éducation de la petite enfance pour les enfants de sa région. Elle sait, tout comme sa collègue, elle aussi allée à l’université grâce à l’éducation reçue dans une école Nai Qala, que les enfants ont besoin de plus que la simple maîtrise de la lecture et de l’écriture.

2007-2017: 10 ans en faveur du changement

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En 2017, Nai Qala célèbre ses 10 ans d’activité dans des zones reculées de la province de Bamyan et de Ghazni. Au cours des 10 dernières années, l’Association Nai Qala a contribué à créer de l’espoir et des opportunités dans des communautés isolées.

À ce jour, Nai Qala a mené à bien 10 projets touchant une population de plus de 50 000 personnes; parmi ceux-ci figurent la construction de huit écoles pour plus de 8 000 élèves (70% de filles et 30% de garçons)  et un dispensaire.

Plus de 130 maîtres enseignent maintenant dans des conditions décentes et sont payés par l’État. Les projets de construction de Nai Qala ont créé des opportunités de travail pour 700 personnes dans des villages où il y a peu de possibilités d’emploi.

Ces projets ont réussi parce que nous avons établi la confiance avec la population, parce que les communautés ont eu foi en notre capacité à les aider à réaliser leurs aspirations, et parce que nos partenaires et donateurs nous font confiance.

Il est tout simplement incroyable de penser que nous sommes engagés dans ces régions isolées depuis 10 ans. Et il est encore plus remarquable que les membres des communautés aient un regard plus positif sur la vie: ils ont des espoirs et des ambitions et réalisent que leur vie a de la valeur. Leurs espoirs nous donnent de l’espoir et de la motivation pour le futur de Nai Qala.

Apprendre en s’amusant

Le programme d’éducation de la petite enfance stimule garçons et filles à jouer ensemble

L’un des objectifs les plus importants du programme d’éducation de la petite enfance est que dès leur plus jeune âge, tous les enfants, filles et garçons, apprennent à jouer ensemble. Jouer ensemble développe leur imagination et les stimule à s’inspirer les uns des autres.

Le programme d’éducation de la petite enfance est conçu pour offrir une gamme élargie d’expériences aux jeunes enfants en les aidant à développer des compétences et à former les attitudes qui leur permettront de maximiser leurs capacités d’apprentissage pendant  la classe et tout au long de leur scolarité.

Ici, le petit garçon semble penser qu’il pourrait bien s’inspirer du château construit par sa jeune collègue…

Des nouvelles du dispensaire

Le dispensaire construit par Nai Qala en 2011 fonctionne à plein régime et fait partie intégrante de l’identité de Nawur

Nai Qala a construit le dispensaire de Nawur en 2011 et l’a soutenu et géré jusqu’en 2015, date à laquelle il a été officiellement transmis à l’Etat. Aujourd’hui le dispensaire est soutenu par l’Organisation pour la Recherche et le Développement Communautaire (ORCD) en partenariat avec le Ministère de la Santé Publique.

Nous avons visité le dispensaire en 2016 et avons été impressionnés de voir que le dispensaire fonctionne si bien; il fait partie de l’identité et de la vie de Nawur. Il est bien entretenu et s’est normalement intégré à la vie de la communauté.

Selon un rapport de l’ORCD et du Ministère, le dispensaire, avec ses 7 employés (2 femmes et 5 hommes), continue d’offrir de bons services à la communauté de Nawur. Rien qu’en 2016, un total de 8377 femmes, hommes et enfants on été traités dans ce centre. Plus de 100 bébés sont nés au dispensaire et les vaccinations continuent pour les femmes et les enfants.

Favoriser l’entrée à l’université (2)

Après le projet prometteur de Zeera Gag, Nai Qala a lancé son programme de renforcement des capacités scolaires dans le village de Tagab Barg.

Cette école a un impact positif sur la vie du village et est une récompense pour la communauté qui continue de soutenir l’éducation de ses filles.

La première étape de l’objectif de Nai Qala – fournir à plus de 600 filles une éducation de base dans un environnement approprié – a été réalisée, mais nous voulions fournir un soutien supplémentaire pour améliorer la qualité des programmes éducatifs, afin d’aider ces étudiantes à développer leurs compétences et trouver des opportunités d’emploi. Concrètement, nous sommes retournés sur place avec un ensemble de cours, élaborés par l’association, dont l’objectif est de permettre aux étudiants de se préparer à l’examen national d’entrée à l’université en améliorant l’ensemble de leurs résultats. Plus de 182 jeunes gens (120 filles et 62 garçons) se sont inscrits au cours.

Amena: 16 ans, en 12ème année, école de Tagab Barg, réceptionnant le matériel du programme de cours de NQA pour la préparation de l’examen d’entrée à l’université:

« Je viens de la région de Tagab Barg et avec mes frères et 2 soeurs, nous allons tous à l’école, avec le plein soutien de nos parents et de notre communauté. Je suis très heureuse de pouvoir assister à un tel cours afin de progresser dans mon éducation. Mon rêve est de devenir journaliste. Je crois que par la communication et la sensibilisation, je peux aider ma communauté qui vit dans l’isolement et aider mon peuple à se développer et à prendre conscience de sa situation. Grâce aux médias, je peux informer ma communauté de ce qui se passe au-delà de notre village isolé et, en même temps, transmettre la voix de mon peuple pour dire au monde que nous existons et nous avons des rêves et des ambitions » .

Favoriser l’entrée à l’université

Favoriser l’accès à l’université pour les jeunes des régions rurales d’Afghanistan par une préparation spécifique à l’examen d’entrée.

Etonnament, le village de Zeera Gag ne comprenait même pas d’école il y a deux ans. Enfants et adolescents devaient étudier à l’extérieur, par tous les temps jusqu’à ce qu’en 2015 Nai Qala leur construise une école. Aujourd’hui, les jeunes peuvent non seulement étudier dans de bonnes conditions mais ils ont aussi la possibilité, pour la première fois, de s’inscrire à l’université.  En janvier de cette année, Nai Qala a organisé un cours pour les élèves les plus âgés -garçons et filles- afin de les préparer pour l’examen du Kankor (examen national d’entrée à l’université). A l’annonce du cours, 160 élèves ont demandé d’y participer.

Cérémonie marquant la fin du cours

Au mois de mai de cette année, 24 élèves se sont inscrits au Kankor; 13 jeunes  filles et 11 jeunes hommes. Tous les élèves ayant suivi le cours n’auront pas la chance d’obtenir leur ticket d’entrée … mais quelques uns y arriveront.

Avant l’arrivée de Nai Qala dans le village de Zeera Gag il y a quelques années, aucun jeune ne s’était inscrit à l’examen. Aujourd’hui, les jeunes sont fiers  d’avoir pu suivre le cours de préparation, et la communauté est fière en retour. En soi, le cours représente déjà un atout pour aider les jeunes à trouver des emplois intéressants dans la région.

Pour ceux qui auront la chance de suivre un enseignement universitaire, les perspectives de trouver un emploi près de chez eux sont bonnes. Lorsque des agences étatiques ou des ONG veulent mener d’importants programmes dans ces régions, il est souvent difficile de trouver un médecin, un ingénieur, un agronome, un enseignant, un vétérinaire ou autre professionnel qualifié local. Un jeune avec une éducation solide rend sa communauté, sa province et son pays plus forts.