Quelques réflexions sur la Journée internationale de la femme par Taiba Rahim, présidente de l’Association Nai Qala
Le 8 mars, des millions de personnes à travers le monde ont célébré la Journée internationale de la femme. Alors que c’était également le cas au cours des décennies précédentes, les célébrations se limitaient auparavant à quelques grandes villes d’Afghanistan, mais aujourd’hui, c’est un phénomène national, y compris dans les zones rurales.
En ce jour, un magnifique souvenir de ma mère me vient également à l’esprit. Elle était tout aussi courageuse que mon père. Il y a 45 ans, elle a été honorée par la municipalité locale et a reçu un prix pour avoir fait en sorte que ses 5 fils et 4 filles aillent à l’école ; c’était très inhabituel en Afghanistan à l’époque.
Je n’oublie jamais son humilité en recevant un bouquet de fleurs et une broche en argent. Cela m’a rendu fière et m’a inspirée quand j’étais petite fille. Des années plus tard, j’ai fondé l’association Nai Qala, qui se consacre à l’éducation des jeunes filles. Nous contribuons à ce changement de culture et de conscience.
Bien qu’il reste de nombreux défis à relever, les filles sont désormais plus nombreuses à aller à l’école en Afghanistan, les femmes sont plus nombreuses à poursuivre une carrière et les hommes sont plus nombreux à être conscients du rôle important des femmes dans la société. Ils se tiennent plus fermement aux côtés de leurs sœurs, de leurs mères et de leurs épouses.
Je suis très fière d’être témoin d’un tel changement et espérons que cette journée apportera une plus grande prise de conscience et contribuera à une meilleure compréhension du rôle des femmes dans notre société. C’est un honneur et un privilège d’observer et de participer à un tel changement !