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Expo photo

Donner une image positive de l’Afghanistan et des changements qui y ont lieu au travers d’ une exposition de photos

Depuis 2007, l’Association Nai Qala a contribuĂ©, par l’éducation, Ă  crĂ©er de l’espoir et des opportunitĂ©s dans une des rĂ©gions les plus isolĂ©es de l’Afghanistan. MalgrĂ© l’extrĂȘme pauvretĂ© et l’éloignement de ces communautĂ©s, ce n’est pas le dĂ©sespoir et la dĂ©tresse que nous avons trouvĂ©s sur le terrain, mais la dignitĂ© et la dĂ©termination.

En 2017, pour son 10e anniversaire, Nai Qala a engagĂ© une photographe professionnelle, Haris Coussidis, qui s’est rendue en Afghanistan, en compagnie de Taiba Rahim, pour prendre des photos du travail de l’association, de documenter les projets et leur impact sur les communautĂ©s. Ce reportage en image fait partie d’une campagne de visibilitĂ© pour montrer au monde que les Afghans prennent des engagements forts en matiĂšre d’Ă©ducation, en particulier pour leurs filles.

La prĂ©sidente de l’association a prĂ©sentĂ© ce travail Ă  la Ville et au Canton de GenĂšve, qui ont dĂ©cidĂ© de soutenir l’association pour l’exposition qui a  eu lieu Ă  La Rotonde du Mont Blanc, du 5 au 25 mars 2018. Cette expo intitulĂ©e Education pour les Filles en Afghanistan, a  eu lieu pendant la semaine de l’égalitĂ© et du Conseil des droits de l’homme. Un beau symbole pour notre travail qui vise Ă  donner une image positive de l’Afghanistan et des changements qui y ont lieu.

Avec ces photographies, nous avons voulu montrer un visage diffĂ©rent de l’Afghanistan, une image positive d’hommes, de femmes et d’enfants afghans semblables Ă  n’importe qui d’autre sur la planĂšte – l’image d’un peuple avec de l’espoir, des aspirations, des Ă©motions et en quĂȘte d’opportunitĂ©s. Nous avons voulu partager le courage des parents de ces rĂ©gions rurales qui, en dĂ©pit de la pauvretĂ©, encouragent leurs filles Ă  aller Ă  l’Ă©cole pour un meilleur avenir.

Sous les auspices d’une mĂ©tĂ©o plutĂŽt capricieuse, Nai Qala s’est donc prĂ©sentĂ©e en images, sur les quais de GenĂšve. L’exposition a Ă©tĂ© lancĂ©e par une confĂ©rence de presse, ouverte par un dĂ©bat et couverte par des mĂ©dias suisses et Ă©trangers, une belle occasion de montrer aux Genevois, aux Suisses et au monde un visage positif et optimiste de l’Afghanistan.

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Pour un un petit aperçu des photos prĂ©sentĂ©es Ă  GenĂšve et le texte d’accompagnement, c’est par  ici.

Accùs au diaporama de l’exposition : cliquer ici

 

Un dispensaire mettant l’accent sur les femmes

Dans le projet du dispensaire de Nawur, les mÚres et les bébés sont la cible prioritaire de Nai Qala.

Alors que les hommes ayant un problĂšme de santĂ© peuvent se dĂ©placer en ville pour se faire traiter dans un hĂŽpital, la situation des femmes est beaucoup plus difficile, surtout dans les rĂ©gions isolĂ©es du centre de l’Afghanistan. Lorsqu’elle est malade, une femme doit toujours ĂȘtre accompagnĂ©e Ă  l’hĂŽpital par au moins une parente et un homme de la famille. Si elle a de enfants, elle doit les laisser chez elle pour se faire soigner. Certains problĂšmes de santĂ© nĂ©cessitent un sĂ©jour de longue durĂ©e Ă  l’hĂŽpital et d’autres peuvent exiger un suivi mĂ©dical de plusieurs mois. Les familles hĂ©sitent ainsi souvent Ă  payer les frais d’une hospitalisation prolongĂ©e ce qui peut retenir les femmes de se dĂ©placer jusqu’au dispensaire ou un hĂŽpital Ă©loignĂ©s. L’absence d’un centre de soin Ă  proximitĂ© devient un facteur Ă©levĂ© de mortalitĂ© infantile et maternelle et c’est une des raisons pour laquelle l’association Nai Qala a construit le dispensaire de Nawur.

InaugurĂ© en novembre 2011, le dispensaire compte aujourd’hui 11 employĂ©s fournissant des services de santĂ© pour un bassin de population de 20 000 personnes. Depuis sa crĂ©ation,  plus de 60’000 consultations ont Ă©tĂ© donnĂ©es, dont plus de 11’000 dispensĂ©es Ă  des enfants et 750 bĂ©bĂ©s y ont vu le jour (donnĂ©es de dĂ©cembre 2017).

L’ Association Nai Qala est fiĂšre d’avoir Ă©tĂ© en contact direct avec le MinistĂšre de la SantĂ© Publique depuis le dĂ©but du projet.  Le partenariat d’origine courait de 2012 Ă  2016, mais, Ă©tant en contact Ă©troit avec le MinistĂšre, l’association a saisi l’opportunitĂ© de s’engager dans le difficile processus de sĂ©lection couvrant la pĂ©riode de support 2015 Ă  2020. Les efforts ont portĂ© leurs fruits et l’administration du dispensaire de Nawur a Ă©tĂ© officiellement transmise au MinistĂšre de la SantĂ© en juin 2015. L’exemple du centre de santĂ© de Nawur a Ă©tĂ© citĂ© dans de nombreuses rĂ©unions officielles et a montrĂ© qu’il Ă©tait possible de fournir des services de santĂ© Ă  l’une des rĂ©gions les plus isolĂ©es d’Afghanistan.

Les femmes de la rĂ©gion de Nawur sont gĂ©nĂ©ralement  à la tĂȘte d’une famille nombreuse; il est mĂȘme rare de voir, dans les rĂ©gions rurales, un couple ayant moins de cinq enfants. La plupart des familles en ont davantage, et il n’est pas inhabituel d’avoir jusqu’à 12 enfants. Compte tenu des limitations Ă©conomiques pourquoi les parents ont-ils donc de si grandes familles? Le taux de survie infantile est faible, et on peut aisĂ©ment comprendre que les parents dĂ©cident d’avoir de nombreux enfants afin d’augmenter les chances que certains puissent vivre. De plus, les soins trĂšs limitĂ©s, Ă  la fois pendant la grossesse et pendant la pĂ©riode post-partum, font courir des risques aux mĂšres et aux nouveaux nĂ©s.

Diminuer ou Ă©liminer les risques rĂ©duit, chez les parents, l’angoisse de la mortalitĂ© infantile et, par consĂ©quent,  permet de limiter le nombre de grossesses. La prĂ©sence d’un dispensaire est indispensable Ă  la rĂ©duction de ces risques omniprĂ©sents.

En 2017, 3156 femmes et 1022 enfants ont Ă©tĂ© vaccinĂ©s au dispensaire. Quelque 13 000 visites ambulatoires ont eu lieu pour toute une sĂ©rie de problĂšmes de santĂ© qui, sans centre de soin, seraient restĂ©s sans traitement jusqu’Ă  ce qu’ils soient devenus beaucoup plus graves.  Les dossiers du centre recensent 125 cas de malnutrition grave recevant des soins mĂ©dicaux; en outre, quelques 175 patients de Nawur ont Ă©tĂ© redirigĂ©s vers d’autres Ă©tablissements de santĂ© pour un traitement plus spĂ©cialisĂ©.

Les populations locales apprĂ©cient la valeur du dispensaire– davantage de femmes et de bĂ©bĂ©s survivent – et chacun est dĂ©terminĂ© Ă  en profiter.

 

Les femmes s’engagent

InspirĂ©es et motivĂ©es par l’exemple de la fondatrice et prĂ©sidente de l’association Nai Qala, les femmes de Sokhtagi ont créé un conseil des femmes.

ImpressionnĂ©es de voir qu’une femme afghane pouvait mener un projet dans leur rĂ©gion et inspirĂ©es par la fondatrice et prĂ©sidente de Nai Qala, des femmes ont dĂ©cidĂ© de prendre leur destin en main.

À l’automne 2017, les femmes du village de Sokhtagi ont créé «l’association du conseil des femmes». C’est une premiĂšre, sous cette forme, non seulement dans le village et dans le district,  mais certainement aussi dans toute la province de Bamyan.

Santé et alphabétisation en priorité

L’objectif d’un conseil fĂ©minin est de proposer un forum de discussion oĂč chacune peut partager ses idĂ©es en toute confiance.  Les femmes sont conscientes que si elles veulent pouvoir participer aux dĂ©cisions, elles doivent ĂȘtre claires et prĂ©cises dans leurs revendications. La santĂ© et l’alphabĂ©tisation des femmes sont les prioritĂ©s du conseil.

Création du conseil

Il y a quelques mois Momena, la cinquantaine, mĂšre illettrĂ©e de 7 enfants, grand-mĂšre et femme de berger a eu la rĂ©vĂ©lation de crĂ©er un conseil de femmes afin de rĂ©pondre Ă  leurs problĂšmes spĂ©cifiques. Ce besoin de rassembler les femmes est parti du constat qu’un groupe avait plus de poids qu’un individu isolĂ©; forte de cette idĂ©e, Momena a donc commencĂ© Ă  rassembler les femmes.

Le premier passage de la prĂ©sidente de l’association Nai Qala Ă  Sokhtagi a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur pour Momena. Elle a accompagnĂ© la prĂ©sidente dans chacune des rĂ©unions avec la communautĂ© et Ă©tĂ© inspirĂ©e par le leadership de Taiba Rahim et par les tĂąches distribuĂ©es Ă  la communautĂ©.

L’une des tĂąches confiĂ©es Ă  la communautĂ© a Ă©tĂ© de prĂ©parer le terrain pour la construction de l’Ă©cole. Momena a pris sur elle de faire du porte Ă  porte et de rassembler assez d’argent afin de louer le bulldozer qui permettrait Ă  la communautĂ© d’aplanir le terrain. GrĂące Ă  sa force de persuasion, Momena a pu assurer Ă  elle seule le financement. Ce premier succĂšs lui a permis non seulement de gagner la reconnaissance de la communautĂ© et le respect des hommes mais aussi d’envoyer un message fort aux femmes, afin qu’elles la rejoignent dans son projet.

Lors du passage de la prĂ©sidente de Nai Qala, en dĂ©cembre 2017, les femmes discutaient des statuts et choisissaient les membres du comitĂ© de l’association nouvellement créée. Momena a engagĂ© quelques Ă©tudiantes de l’Ă©cole comme trĂ©soriĂšre, porte-parole ou encore secrĂ©taire de la nouvelle association du conseil.

Une source de motivation

La construction d’une Ă©cole par l’association Nai Qala apporte, dans un village,  non seulement des opportunitĂ©s de dĂ©veloppement pour les enfants mais aussi force et confiance Ă  la communautĂ©, et en particulier pour les femmes.

Momena  a exprimĂ© sa gratitude Ă  Taiba Rahim, prĂ©sidente de l’association Nai Qala: “Merci d’avoir amenĂ© du changement dans notre village. Votre prĂ©sence parmi nous, la façon dont vous vous adressez aux hommes reprĂ©sente beaucoup pour nous. Cela m’encourage pour convaincre les femmes de me rejoindre. »

Nous avons constatĂ© une plus grande participation des femmes aux projets de l’association Nai Qala que dans n’importe quel autre projet similaire menĂ© dans la rĂ©gion. Les femmes ont vu que les projets de Nai Qala sont proposĂ©s puis dirigĂ©s par une femme, ce qui fait toute la diffĂ©rence pour elles.

 

Nai Qala en photos sur les quais Ă  GenĂšve

L’Association Nai Qala a le plaisir de vous faire dĂ©couvrir  une exposition de photographies sur ses activitĂ©s en Afghanistan.

Rotonde du Mont-Blanc, GenĂšve du 5 au 25 mars.

Ouvert à tous et entrée libre.

Depuis 10 ans, l’Association Nai Qala a contribuĂ©, par l’éducation, Ă  crĂ©er de l’espoir et des opportunitĂ©s dans une des rĂ©gions les plus isolĂ©es de l’Afghanistan.  MalgrĂ© l’extrĂȘme pauvretĂ© et l’éloignement de ces communautĂ©s, ce n’est pas le dĂ©sespoir et la dĂ©tresse que nous avons trouvĂ©s, mais la dignitĂ© et la dĂ©termination.

L’Association Nai Qala a engagĂ© une photographe professionnelle, Madame Haris Coussidis, qui a fait un compte-rendu en images de quelques-unes de ses activitĂ©s en Afghanistan en 2017. Nous dĂ©sirons lui exprimer ici notre reconnaissance.

Avec ces photographies, nous dĂ©sirons montrer un visage diffĂ©rent de l’Afghanistan, une image positive d’hommes, de femmes et d’enfants afghans semblables Ă  n’importe qui d’autre sur cette planĂšte – l’image d’un peuple avec de l’espoir, des aspirations et en quĂȘte d’opportunitĂ©s.

Les photographies de cette exposition sont disponibles Ă  la vente. Son produit sera versĂ© aux projets de l’association en Afghanistan . Pour tous renseignements, Ă©crire Ă  info@nai-qala.org

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GrĂące Ă  Nai-Qala, les filles peuvent suivre des cours d’appui pendant l’hiver

Des filles de l’Ă©cole de Zeera Gag sont hĂ©bergĂ©es dans des familles d’accueil le temps de suivre les cours hivernaux d’appui scientifique.

À la mi-dĂ©cembre, les enseignants-formateurs de Nai Qala se sont rendus au village de Zeera Gag, oĂč l’Association Nai Qala a construit une Ă©cole en 2015, pour lancer une nouvelle Ă©dition du cours de renforcement des capacitĂ©s.

Nai Qala avait dĂ©jĂ  exĂ©cutĂ© ce programme dans le village de Zeera Gag l’hiver dernier, pendant les vacances scolaires. Il Ă©tait destinĂ© Ă  plus de 200 filles. Mais chaque semaine, le nombre de filles participant au cours diminuait progressivement; en effet, de nombreuses filles vivent dans des villages reculĂ©s oĂč les risques d’avalanche  sont Ă©levĂ©s et les conditions mĂ©tĂ©orologiques difficiles. Toutes les filles qui ne pouvaient pas assister au cours Ă©taient trĂšs déçues.

Cet Ă©tĂ©, de nombreux parents dĂ©terminĂ©s et qui partageaient la dĂ©ception de leurs filles ont approchĂ© des familles vivant Ă  proximitĂ© de l’Ă©cole de Zeera Gag. De nombreuses familles ont acceptĂ© qu’une jeune fille puisse vivre avec eux pendant 3 mois, ce qui correspond Ă  la durĂ©e du cours de renforcement des capacitĂ©s. En compensation de l’hĂ©bergement de leur fille, les parents ont donnĂ© du blĂ© ou du fromage aux familles d’accueil.

Quelques jours avant le dĂ©but du cours, plus de 10 filles ĂągĂ©es de 16 Ă  18 ans vivaient dĂ©jĂ  dans leur nouvelle maison, en attendant avec impatience l’arrivĂ©e des enseignants de Nai Qala.

Pour cette année, 160 filles sont attendues au cours de renforcement des capacités.

Pour en savoir plus sur le projet de renforcement des capacités, cliquez ici.

Les mamans sont conquises par les classes maternelles

Les mĂšres dont les fils ou filles participent au programme de la petite enfance sont impressionnĂ©es par les progrĂšs de leurs enfants et sont trĂšs reconnaissantes Ă  l’Association Nai Qala d’avoir offert une telle classe. Quatre d’entre elles partagent leurs tĂ©moignages:

La maman de Setayesh (6 ans) et Elena (5 ans): « Mes filles ont appris Ă  lire et Ă  chanter, Ă  saluer les gens et Ă  ĂȘtre polies. Elles ont appris en classe puis expliquĂ© les 5 sens Ă  la famille. Je n’y avais jamais pensĂ©  … et j’ai trouvĂ© cela trĂšs intĂ©ressant. Quand je vois tous les jours mes enfants revenir Ă  la maison et partager leurs nouveaux apprentissages, cela remplit mon cƓur de bonheur et d’une joie que je n’avais jamais ressentis auparavant. Mes enfants sont diffĂ©rents des autres enfants. Si l’Association Nai Qala Ă©prouvait  un jour des difficultĂ©s financiĂšres, nous contribuerions Ă  maintenir un programme aussi important pour nos enfants. Nous sommes prĂȘts Ă  tout faire pour nos filles! ».

La maman de Saraj (4 ans): « Mon fils fait trĂšs attention Ă  ses vĂȘtements et essaie de jouer dans un environnement sĂ»r. Avant l’existence du programme, il jouait toujours dans la poussiĂšre ou dans des endroits sales, mais maintenant c’est totalement diffĂ©rent. Jouer dans un endroit propre fait partie de sa dignitĂ© et de sa discipline. Il salue et montre du respect Ă  tout le monde. En seulement quatre mois, il est devenu un autre garçon. Il a appris des choses que je n’aurais jamais pu lui expliquer. Maintenant, je sais comment parler avec mon fils. Je suis trĂšs reconnaissante que Nai Qala ait apportĂ© un tel projet. J’espĂšre que l’Association Nai Qala pourra poursuivre le programme. Si ce n’Ă©tait pas le cas, nous pourrions poursuivre ce programme nous-mĂȘmes ».

La maman de Marina’s (5 ans): « Ma fille rentre Ă  la maison, partage et chante toutes les chansons qu’elle a apprises en classe. Cela apporte tellement de bonheur dans notre maison. L’attitude de Marina est totalement diffĂ©rente Ă  la maison, sa façon de parler, de manger, d’Ă©couter, de saluer … Le cahier qui lui a Ă©tĂ© remis en classe est une grande motivation pour elle. Elle Ă©crit et lit sans s’arrĂȘter. Quand je vois Marina, je regrette de ne pas avoir eu une telle opportunitĂ© quand j’avais son Ăąge … J’espĂšre que Marina apprendra bien et qu’elle aura un bon futur. Les chansons de ma fille me donnent une telle inspiration que je souhaite qu’il y ait une telle classe pour les mĂšres aussi ».

Razeya, mĂšre de deux jeunes enfants: « Je suis trĂšs heureuse de participer Ă  la classe oĂč mes deux enfants viennent tous les jours. Je n’arrive pas Ă  croire que ma fille de 4 ans et mon garçon de 3 ans sachent dĂ©jĂ  lire et Ă©crire. Je vois comment ils apprennent, jouent ensemble et dĂ©veloppent leur personnalitĂ© … Depuis que mes enfants suivent ce cours ils sont trĂšs diffĂ©rents. Ils disent bonjour Ă  tout le monde, lavent leurs mains rĂ©guliĂšrement, en particulier avant et aprĂšs les repas ».

Nai Qala contribue aussi Ă  l’essor Ă©conomique local

Nai Qala engage des auxiliaires locaux pour la construction d’infrastructures communautaires et fournit ainsi un revenu aux populations les plus dĂ©munies

Dans certains villages, l’absence de revenu pĂšse trĂšs lourd dans le budget des familles. Karim, pĂšre de famille de sept enfants, Ă©tait sans travail et ne possĂ©dait pas de terrain; il avait tentĂ© plusieurs fois de se rendre en Iran pour travailler mais avait souvent Ă©tĂ© refoulĂ© Ă  la frontiĂšre. Pour gagner un peu d’argent, Karim et sa femme prirent donc la dĂ©cision difficile de placer quatre de leurs enfants comme domestiques ou aides agricoles.

Lors de la construction de l’Ă©cole, Karim a obtenu un emploi temporaire sur le chantier. Chaque matin pendant 8 mois, son Ă©pouse a cuit le pain pour les ouvriers et la famille a pu ainsi gagner un peu d’argent.  GrĂące Ă  cet argent, la famille a achetĂ© un lopin de terre et sept moutons. Ils ont travaillĂ© dur, fait pousser du blĂ© et le nombre de moutons est passĂ© Ă  quinze tĂȘtes.

Les annĂ©es ont passĂ© et les parents ont pu ramener les enfants placĂ©s Ă  la maison. Le pĂšre s’est engagĂ© Ă  ce que tous ses enfants puissent Ă©tudier dans l’Ă©cole qu’il avait contribuĂ© Ă  construire.

La philosophie de Nai Qala est de toujours engager des auxiliaires locaux pour la construction d’infrastructures communautaires. Au cours des 10 derniĂšres annĂ©es, Nai Qala a embauchĂ© plus de 700 villageois, fournissant des revenus aux habitants de ces rĂ©gions reculĂ©es. Des hommes des villages ont Ă©tĂ© employĂ©s Ă  la construction des Ă©coles, leur donnant des salaires qu’ils n’auraient pas obtenu autrement, et leurs femmes ont gagnĂ© de l’argent en fournissant de la nourriture aux travailleurs externes au village.

Renforcement des capacités: quel impact?

Les cours de soutien donnés par Nai Qala ouvrent de nouvelles perspectives aux écoliers et permettent aux familles des économies substantielles

Aqela, en classe terminale Ă  l’Ă©cole de Nai Qala apporte son tĂ©moignage sur les cours de renforcement des capacitĂ©s:

“ Je ne savais pas comment renforcer les matiĂšres scientifiques pour me prĂ©parer Ă  l’examen d’entrĂ©e Ă  l’universitĂ©; est-ce que je pourrais passer l’examen? J’ai demandĂ© Ă  mes parents s’ils pouvaient m’envoyer dans une grande ville prendre des cours de soutien. Mais mes parents n’en avaient pas les moyens.

Au printemps 2016, j’ai appris que Nai Qala offrait un cours similaire dans notre village. J’ai eu l’impression de rĂȘver. Et pourtant c’Ă©tait vrai. Le cours a eu lieu et depuis, ma vie est remplie d’espoir et de dĂ©termination! J’ai essayĂ© d’assister Ă  toutes les classes ce semestre. Un sentiment de responsabilitĂ© grandit en moi: je dois saisir cette chance et rĂ©ussir.

Mon rĂȘve est de travailler dans le domaine de la santĂ© pour aider mon village et ma communautĂ©. La santĂ© est l’un des plus gros problĂšmes et un Ă©norme dĂ©fi.”

En 2016, un soutien scolaire a Ă©tĂ© offert Ă  plus de 100 Ă©lĂšves prĂ©parant l’examen d’entrĂ©e Ă  l’universitĂ© Ă  l’Ă©cole de Nai Qala. Notre objectif initial Ă©tait de donner des cours Ă  46 filles et 34 garçons, mais davantage d’Ă©lĂšves intĂ©ressĂ©s ont pu bĂ©nĂ©ficier du projet.

Le cours de formation a aidĂ© la communautĂ© Ă  Ă©conomiser environ 20’000 USD, soit le montant qui aurait Ă©tĂ© dĂ©pensĂ© si tous les enfants avaient Ă©tĂ© envoyĂ©s en ville pour un cours similaire (coĂ»t estimĂ© Ă  200 USD par enfant).

De meilleurs standards Ă©ducatifs signifient que davantage d’enfants de la campagne, y compris des filles, auront la chance d’aller Ă  l’universitĂ©.

En 2017, 187 adolescents (120 filles et 62 garçons) ont suivi le cours de prĂ©paration pour l’examen d’entrĂ©e Ă  l’universitĂ©.

Pour en savoir plus sur le projet de renforcement des capacités, cliquez ici.

Inspiration pour les élÚves

Des anciens Ă©lĂšves de Nai Qala sont devenus enseignants-formateurs et une source d’inspiration pour les gĂ©nĂ©rations actuelles d’Ă©lĂšves

Pour dĂ©buter le projet de formation d’enseignants en 2016, nous avons embauchĂ© trois diplĂŽmĂ©s de l’universitĂ© de Kaboul avec des compĂ©tences en pĂ©dagogie. Deux d’entre eux Ă©taient mĂȘme issus d’une Ă©cole construite par Nai Qala.

A la fin de leurs Ă©tudes universitaires, ils sont maintenant prĂȘts Ă  travailler au service de leur communautĂ©. Le fait qu’ils aient frĂ©quentĂ© une Ă©cole Nai Qala Ă©tait l’un des critĂšres de sĂ©lection: ils reviennent servir les leurs, ce qui en retour est source d’inspiration pour d’autres Ă©lĂšves du village.