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L’impact de l’Ă©cole maternelle sur l’hygiène dans la famille

Chaque annĂ©e, des milliers de dĂ©cès d’enfants en Afghanistan pourraient ĂŞtre Ă©vitĂ©s en utilisant des toilettes et en se lavant les mains. C’est la raison pour laquelle plusieurs ONG dĂ©pensent des millions de dollars pour installer des latrines dans tout le pays.

Certains villages dans les zones que nous gĂ©rons ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s de toilettes toutes neuves mais celles-ci sont restĂ©es dĂ©sespĂ©rĂ©ment inutilisĂ©es. Les gens ont l’habitude d’aller aux toilettes en plein air, bien qu’ils soient susceptibles de tomber malades Ă  cause de maladies liĂ©es Ă  l’hygiène et qu’ils risquent d’ĂŞtre attaquĂ©s par des animaux, surtout la nuit. La culture des toilettes n’a pas encore atteint le stade de l’habitude, mais cela est en train de changer.

Grâce Ă  notre programme prĂ©scolaire et Ă  quelques très jeunes ambassadeurs, ces toilettes sont maintenant utilisĂ©es ! Marzya, mère de Maria, 5 ans, dit « ma fille, depuis qu’elle frĂ©quente l’Ă©cole maternelle, insiste pour utiliser les toilettes et fait des commentaires sur ses parents, sur l’indĂ©cence qu’il peut y avoir Ă  sortir pour aller aux toilettes Ă  cĂ´tĂ© de la maison. Elle nous a tous mis sous pression morale, y compris nos voisins… de sorte que nous ne pouvons pas imaginer notre vie sans latrines ». Aqella, une autre mère, commente : « Fatima, 6 ans, est une de mes 6 enfants. Elle utilise les toilettes et considère qu’aller aux toilettes fait partie de sa dignitĂ©. Elle met aussi la pression sur toute la famille ! Maintenant, les toilettes font partie de nos habitudes et nous sommes mĂŞme gĂŞnĂ©s de voir Ă  quel point nous nous sommes soulagĂ©s juste en Ă©tant assis dehors, devant notre maison ».

Le programme prĂ©scolaire de Nai Qala enseigne les règles d’hygiène de base telles que le lavage des mains, le brossage des dents et l’utilisation des installations sanitaires. Grâce Ă  ces habitudes simples, la dignitĂ© est restaurĂ©e puisque toute la famille peut utiliser les toilettes et ne doit plus s’accroupir Ă  l’extĂ©rieur.

Le difficile apprentissage des jouets

Jouer avec des jouets est une nouvelle expérience pour les enseignantes du préscolaire des communautés isolées

Le programme prĂ©scolaire de Nai Qala est conçu pour offrir aux jeunes enfants un Ă©ventail d’expĂ©riences les aidant Ă  dĂ©velopper des compĂ©tences et Ă  former des attitudes qui leur permettront de faire bon usage des possibilitĂ©s d’apprentissage tout au long de leur vie ; c’est pourquoi le jeu est une composante importante du programme d’Ă©tudes. Cependant, le fait de jouer avec des jouets ne fait pas partie de la culture et n’est pas toujours compris dans les communautĂ©s isolĂ©es.

Les enseignantes ont Ă©tĂ© empruntĂ©es d’utiliser des jouets

Les enseignantes du district de Yakawlang qui enseignent depuis un an dans une classe de maternelle ont participĂ© Ă  un cours de perfectionnement de trois jours organisĂ©s par l’association Nai Qala ; ce fut l’occasion d’Ă©changer leurs expĂ©riences et d’approfondir leurs connaissances sur la petite enfance et l’Ă©ducation. Pour l’Ă©quipe de Nai Qala, un tel atelier est Ă©galement l’occasion de recueillir les commentaires des enseignantes sur l’annĂ©e scolaire Ă©coulĂ©e et d’obtenir des idĂ©es pour amĂ©liorer la formation des futures enseignantes. 

Une grande leçon tirĂ©e de ces trois jours est que le jeu et les jouets peuvent reprĂ©senter des concepts abstraits parfois difficile Ă  apprĂ©hender. Nous considĂ©rions comme acquis le fait de jouer avec des jouets de construction dĂ©veloppe l’imagination et permet aux enfants de s’inspirer mutuellement, mais ce n’Ă©tait pas le cas pour les enseignantes qui n’ont jamais eu, dans leur propre enfance, l’occasion de jouer avec des jouets « occidentaux ». En effet, les jouets de construction dĂ©routent beaucoup d’enseignantes qui se sentent perdues et confuses ; dans certaines classes de maternelle, les briques Lego et les blocs de bois ont donc Ă©tĂ© laissĂ©s de cĂ´tĂ©.

Expérimenter pour comprendre le rôle des jouets

Quelques jours plus tard, Nai Qala a formĂ© 33 jeunes femmes Ă  l’enseignement prĂ©scolaire. Après avoir reçu une thĂ©orie sur le rĂ´le du jeu dans le dĂ©veloppement des enfants, les futures enseignantes ont eu la possibilitĂ© d’expĂ©rimenter quelques jeux de construction et de jouer par elles-mĂŞmes. Il a Ă©tĂ© très touchant de voir ces jeunes femmes jouer avec des briques et des blocs. D’abord perplexes et se demandant quel Ă©tait le sens et l’usage des diffĂ©rentes formes, elles ont fait appel Ă  leur imagination, se sont enthousiasmĂ©es et ont laissĂ© leur crĂ©ativitĂ© s’exprimer Ă  un point tel que les formatrices ont un peu perdu le contrĂ´le de la classe. 

« J’ai toujours pensĂ© que les jouets Ă©taient juste pour l’amusement des enfants. Quelque chose de pas très important et sĂ©rieux. Mais j’ai dĂ©couvert pendant la formation des enseignants que la session sur le jeu Ă©tait l’une des plus importantes du cours. Des plots de en bois Ă©taient Ă  disposition et nous avons dĂ» construire quelque chose. Il nous a fallu une heure pour rĂ©flĂ©chir, discuter et imaginer une construction avec un sens. Puis j’ai rĂ©alisĂ© que les blocs sont bien plus que des morceaux de bois, il y a quelque chose de plus profond. »
Un professeur d’Ă©cole enfantine NQA dans la province de Bamyan.

Très fières de leurs propres rĂ©alisations, les stagiaires ont compris l’importance d’utiliser ces jouets pour les enfants. Amusement, excitation, joie, concentration, initiative, coordination, curiositĂ©, crĂ©ativitĂ©, inspiration, collaboration, persĂ©vĂ©rance sont autant de mots inspirĂ©s par leur temps de jeu. 

Fermeture des écoles en période de pandémie

La plupart des enfants n’ont reçu aucune instruction pendant au moins 9 mois.

Lors de leur dernier jour d’Ă©cole avant les vacances d’hiver, en novembre 2019, aucun jeune afghan n’aurait pu imaginer que les Ă©coles ne reprendraient pas au printemps suivant. En mars, lorsque les ministères de la santĂ© et de l’Ă©ducation du pays ont annoncĂ© la fermeture de tous les Ă©tablissements scolaires, les enfants ont compris que les vacances d’hiver en cours seraient prolongĂ©es jusqu’Ă  une date indĂ©terminĂ©e pour contenir l’Ă©pidĂ©mie de coronavirus.

Le ministère de l’Ă©ducation a rapidement mis en place un plan d’urgence Covid-19 afin de poursuivre les prestations de services Ă©ducatifs aux Ă©lèves Ă  domicile. Ce plan portait principalement sur l’enseignement Ă  distance en utilisant la tĂ©lĂ©vision, la radio ou le web, et sur l’enseignement en petits groupes pour les Ă©lèves.

Le Covid-19 a gravement affectĂ© une culture de l’Ă©ducation dĂ©jĂ  fragile en Afghanistan, en particulier dans les zones rurales

Les Ă©coles afghanes Ă©taient en crise avant la pandĂ©mie, mais la situation a empirĂ©, de manière encore plus marquĂ©e dans les zones rurales. Avec 55 % de la population vivant sous le seuil de pauvretĂ©, de nombreuses familles ne pouvaient tout simplement pas se permettre un accès Ă  internet. Alors que seuls 14 % des Afghans utilisent internet, de fortes disparitĂ©s sont constatĂ©es entre les zones urbaines et rurales.  La disponibilitĂ© de l’Ă©lectricitĂ© a aussi un impact significatif sur l’accès Ă  la tĂ©lĂ©vision et Ă  la radio. Dans les zones rurales Ă©loignĂ©es oĂą Nai Qala opère, une très petite partie de la population dispose d’une tĂ©lĂ©vision alimentĂ©e par des batteries solaires. Pendant la fermeture des Ă©coles, il n’Ă©tait pas rare de voir des adolescents marcher plusieurs heures vers un centre urbain disposant d’un accès convenable Ă  internet pour suivre le programme d’Ă©ducation du gouvernement. Certains enfants très motivĂ©s et soutenus par leurs parents, ont emmĂ©nagĂ© chez des proches en ville pour poursuivre leurs Ă©tudes. Malheureusement, ce ne fut le cas que pour une minoritĂ© ; la plupart n’ont pas eu d’accès Ă  l’Ă©ducation pendant la fermeture de l’Ă©cole.

Dans les zones rurales, oĂą seulement 13 % des femmes et 45 % des hommes savent lire et Ă©crire, de nombreux parents ne peuvent tout simplement pas aider leurs enfants Ă  Ă©tudier. Et pour de nombreux parents, la fermeture des Ă©coles a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme une aubaine Ă©conomique. Les parents qui ne comprennent pas pleinement le rĂ´le de l’Ă©ducation Ă©taient plutĂ´t satisfaits d’avoir leurs enfants Ă  la maison et ont pu profiter davantage du temps libre de leurs enfants pour amĂ©liorer les revenus de la famille, en confectionnant des tapis ou en faisant de la broderie. Pendant cette pĂ©riode, les Ă©coliers ont soutenu davantage leurs parents dans les tâches mĂ©nagères, dans les champs ou dans les pâturages. 

La réouverture des écoles est un signal encourageant

Fin aoĂ»t, le gouvernement a autorisĂ© la rĂ©ouverture des classes pour les Ă©lèves de 11ème et 12ème annĂ©es. Cela a Ă©tĂ© un soulagement et une grande joie pour les adolescents plus âgĂ©s, en particulier pour les filles d’Anda qui ont pu, pour la première fois, profiter des installations de la nouvelle Ă©cole que Nai Qala a construite pour elles en 2019. Dans un environnement dĂ©jĂ  fragile oĂą l’accès Ă  l’Ă©ducation Ă©tait dĂ©jĂ  un dĂ©fi, la pandĂ©mie pourrait encore aggraver la situation, mais le fait de bĂ©nĂ©ficier d’un environnement Ă©ducatif dĂ©cent avec des bâtiments scolaires bien Ă©quipĂ©s est certainement une incitation Ă  amener plus d’enfants Ă  l’Ă©cole et Ă  les y retenir.

Depuis le dĂ©but du mois d’octobre, les enfants de tous âges ont repris le chemin de l’Ă©cole. Les Ă©coles construites par Nai Qala ont retrouvĂ© leur pleine capacitĂ© et comme le dit un ancien de la maternelle de Nai Qala qui vient de commencer l’Ă©cole Ă  Sokhtagi : « Je suis heureux d’ĂŞtre Ă  l’Ă©cole ».

Reflexions autour de la journée de la Femme

Quelques rĂ©flexions sur la JournĂ©e internationale de la femme par Taiba Rahim, prĂ©sidente de l’Association Nai Qala

Le 8 mars, des millions de personnes Ă  travers le monde ont cĂ©lĂ©brĂ© la JournĂ©e internationale de la femme. Alors que c’Ă©tait Ă©galement le cas au cours des dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes, les cĂ©lĂ©brations se limitaient auparavant Ă  quelques grandes villes d’Afghanistan, mais aujourd’hui, c’est un phĂ©nomène national, y compris dans les zones rurales.

En ce jour, un magnifique souvenir de ma mère me vient Ă©galement Ă  l’esprit. Elle Ă©tait tout aussi courageuse que mon père.  Il y a 45 ans, elle a Ă©tĂ© honorĂ©e par la municipalitĂ© locale et a reçu un prix pour avoir fait en sorte que ses 5 fils et 4 filles aillent Ă  l’Ă©cole ; c’Ă©tait très inhabituel en Afghanistan Ă  l’Ă©poque. 

Je n’oublie jamais son humilitĂ© en recevant un bouquet de fleurs et une broche en argent. Cela m’a rendu fière et m’a inspirĂ©e quand j’Ă©tais petite fille. Des annĂ©es plus tard, j’ai fondĂ© l’association Nai Qala, qui se consacre Ă  l’Ă©ducation des jeunes filles. Nous contribuons Ă  ce changement de culture et de conscience. 

Bien qu’il reste de nombreux dĂ©fis Ă  relever, les filles sont dĂ©sormais plus nombreuses Ă  aller Ă  l’Ă©cole en Afghanistan, les femmes sont plus nombreuses Ă  poursuivre une carrière et les hommes sont plus nombreux Ă  ĂŞtre conscients du rĂ´le important des femmes dans la sociĂ©tĂ©. Ils se tiennent plus fermement aux cĂ´tĂ©s de leurs sĹ“urs, de leurs mères et de leurs Ă©pouses. 

Je suis très fière d’ĂŞtre tĂ©moin d’un tel changement et espĂ©rons que cette journĂ©e apportera une plus grande prise de conscience et contribuera Ă  une meilleure comprĂ©hension du rĂ´le des femmes dans notre sociĂ©tĂ©. C’est un honneur et un privilège d’observer et de participer Ă  un tel changement ! 

Une ouverture en faveur de l’Ă©ducation prĂ©scolaire

MĂŞme les plus rĂ©calcitrants finissent par soutenir l’Ă©ducation prĂ©scolaire

L’Association Nai Qala a lancĂ© son programme prĂ©scolaire dans la vallĂ©e de Nai Qala en 2017. L’objectif Ă©tait d’assurer la prĂ©scolarisation de tous les enfants des villages du bassin de recrutement des 3 Ă©coles que l’Association Nai Qala y avait construites entre 2007 et 2010.

Le personnel de l’association a convaincu 9 villages de participer au programme, mais le 10ème n’Ă©tait pas du tout intĂ©ressĂ© par le concept d’Ă©cole maternelle. Les villageois n’ont pas voulu rencontrer l’Ă©quipe de Nai Qala ; ils n’Ă©taient pas prĂŞts et ne comprenaient pas l’utilitĂ© du programme. Lorsque la communautĂ© locale a refusĂ© de rencontrer l’Ă©quipe en 2017, il Ă©tait bien sĂ»r extrĂŞmement difficile de quitter le village tout en sachant que de nombreux enfants se retrouveraient laissĂ©s pour compte et qu’un tel programme ne leur serait pas accessible. Ce fut un moment très triste…. 

Le programme préscolaire de Nai Qala a été un succès.

Nai Qala a dĂ©marrĂ© avec succès son programme dans les 9 premiers villages. Les parents et la communautĂ© ont vite rĂ©alisĂ© que le programme Ă©tait encore meilleur qu’ils ne l’avaient imaginĂ©. Les enfants sont rentrĂ©s Ă  la maison avec de nombreux changements positifs : les parents ont remarquĂ© que les enfants avaient amĂ©liorĂ© leurs aptitudes sociales et qu’ils Ă©taient davantage conscients de leur environnement et de leur famille ; qu’ils avaient acquis les concepts de salutations et de la politesse ainsi que des compĂ©tences de base en lecture et Ă©criture Ă  un très jeune âge. De leur cĂ´tĂ©, les enfants ont commencĂ© Ă  avoir davantage confiance en eux et Ă  dĂ©velopper un sentiment d’identitĂ© et de fiertĂ© en participant aux rĂ©unions parents-enseignants qui font partie intĂ©grante de notre programme prĂ©scolaire. 

La communautĂ© change d’Ă©tat d’esprit

Il ne fallut pas longtemps avant que le village rĂ©calcitrant entende de très bonnes choses sur le programme et comprenne de quoi il s’agissait. En particulier, la communautĂ© a Ă©tĂ© convaincue par le fait que les parents soient en mesure d’apporter leur contribution en participant aux rĂ©unions parents-enseignants. Les villageois ont commencĂ© Ă  regretter leur rĂ©ticence initiale Ă  l’Ă©cole maternelle et se sont sentis exclus. Ils ont observĂ© et suivi de près comment le programme Ă©tait mis en Ĺ“uvre ailleurs, puis ils ont organisĂ© plusieurs rĂ©unions et se sont organisĂ©s pour finalement, au printemps 2019, inviter l’Ă©quipe de Nai Qala au village et annoncer qu’ils Ă©taient maintenant prĂŞts Ă  crĂ©er une classe prĂ©scolaire. 

Dans le cadre de notre programme prĂ©scolaire, nous embauchons habituellement une enseignante de la communautĂ© pour enseigner aux enfants, mais dans le cas de ce village, il a Ă©tĂ© difficile de trouver quelqu’un sur place qui avait les qualifications requises pour ĂŞtre enseignant. Nous avons finalement rencontrĂ© une jeune femme qui n’avait obtenu qu’un diplĂ´me de 8e annĂ©e, mais avons dĂ©cidĂ© de l’embaucher et de la former pour qu’elle soit apte Ă  diriger une classe.

Aujourd’hui, dans ce village, les parents sont prĂ©sents aux soirĂ©es parents-enseignant et rĂ©alisent l’importance de l’Ă©ducation. Cette histoire montre que la communautĂ© elle-mĂŞme, une fois convaincue par le programme, l’a bien accueilli. C’est la clĂ© du changement ! Toute sociĂ©tĂ© ne se dĂ©veloppera que lorsqu’elle sera elle-mĂŞme convaincue et prĂŞte. Ensuite, elle participera pleinement au programme qui se poursuivra avec succès. Notre programme prĂ©scolaire est communautaire et la participation active des villageois est cruciale.

Nous sommes très fiers de participer Ă  un changement aussi durable dans ces rĂ©gions rurales Ă©loignĂ©es. C’est grâce Ă  l’Association Nai Qala que ce village et d’autres comme lui se sont ouverts Ă  la vision de l’Ă©ducation et Ă  son importance pour l’avenir des enfants.

Une nouvelle école pour de meilleures opportunités

La 11ème Ă©cole de l’Association Nai Qala amĂ©liorera les conditions d’apprentissage de plus de 300 enfants.

Le 23 novembre 2019, les clĂ©s de l’Ă©cole d’Anda ont Ă©tĂ© remises officiellement au directeur de l’Ă©cole. L’objectif du projet de Nai Qala a Ă©tĂ© pleinement atteint, celui de remettre Ă  la communautĂ© une nouvelle Ă©cole bien Ă©quipĂ©e qui favorise l’accès Ă  une Ă©ducation de qualitĂ© et amĂ©liore les possibilitĂ©s d’apprentissage pour plus de 300 filles et garçons en âge scolaire. 

La nouvelle Ă©cole du village d’Anda permettra aux enseignants et aux Ă©lèves de bĂ©nĂ©ficier d’installations et d’Ă©quipements adĂ©quats qui crĂ©ent un environnement de travail et de loisirs propice Ă  l’Ă©tude et au dĂ©veloppement personnel de chacun.

Un impact direct sur le programme scolaire

Dans les rĂ©gions montagneuses du centre de l’Afghanistan, les Ă©coles en plein air sont obligĂ©es de fermer tĂ´t et pendant de longues pĂ©riodes en raison de fortes chutes de neige ou de pluie, ce qui compromet l’achèvement du programme scolaire annuel. En Afghanistan, l’Ă©cole commence habituellement en avril et se termine en novembre, mais pour de nombreuses Ă©coles qui n’ont pas de bâtiment appropriĂ©, le programme peut commencer seulement en mai ou en juin. Il en sera de mĂŞme Ă  la fin de l’annĂ©e, si l’hiver arrive plus tĂ´t que d’habitude, ces Ă©coles s’arrĂŞteront dĂ©jĂ  en octobre, ce qui rendra très difficile pour les enseignants et les Ă©lèves de terminer le programme annuel.  La nouvelle Ă©cole d’Anda est prĂŞte Ă  ĂŞtre utilisĂ©e par les enfants qui ont Ă©tudiĂ© jusqu’Ă  prĂ©sent sous la pluie, la neige, la chaleur du soleil ou sous le vent, assis sur un sol souvent humide. Le nouveau bâtiment d’Anda, avec ses 6 salles de classe, permettra de respecter le plan annuel d’Ă©ducation quel que soit le temps.

Un nouveau pĂ´le d’attraction

Un bâtiment scolaire reprĂ©sente une ouverture Ă  de nouvelles opportunitĂ©s pour la communautĂ© d’Anda. Avec une construction correcte, la communautĂ© peut demander en toute confiance au gouvernement et aux ONG un soutien Ă©ducatif. Un bâtiment est une garantie que le matĂ©riel peut ĂŞtre conservĂ© et entretenu avec soin. Les ONG et le gouvernement sont plus enclins Ă  apporter plus de livres, de papeterie, de matĂ©riel scientifique ou d’Ă©quipement. L’expĂ©rience d’autres Ă©coles a Ă©galement montrĂ© qu’une nouvelle Ă©cole n’est pas seulement un encouragement pour les enfants, mais aussi pour les enseignants qui, en l’absence d’une Ă©cole appropriĂ©e, affichent un absentĂ©isme Ă©levĂ© et une tendance Ă  quitter leur emploi. Une Ă©cole bien Ă©tablie est donc une motivation pour les organisations gouvernementales et non gouvernementales Ă  l’inclure dans leurs programmes de dĂ©veloppement et Ă  assurer la formation et le soutien des enseignants.

Effets inattendus de la construction

L’Ă©cole d’Anda a rĂ©uni une communautĂ© très traditionnelle et divisĂ©e qui n’a jamais pu bĂ©nĂ©ficier d’un projet de dĂ©veloppement concret. Pendant un an, Nai Qala s’est activement engagĂ© avec eux, les a responsabilisĂ©s et encouragĂ©s. Pour la première fois, la communautĂ© d’Anda a travaillĂ© ensemble sur un objectif commun dont chacun a pu bĂ©nĂ©ficier avant, pendant et après les travaux de construction. Lors de l’inauguration, les clĂ©s du bâtiment ont Ă©tĂ© remises au directeur de l’Ă©cole en prĂ©sence de la communautĂ© qui a créé un comitĂ© de pilotage pour la protection et l’entretien de l’Ă©difice. La viabilitĂ© de l’Ă©cole dĂ©pend de la participation de toutes les parties prenantes, des autoritĂ©s rĂ©gionales, de la communautĂ©, des parents, des enseignants et des Ă©lèves. L’Ă©cole d’Anda fait dĂ©sormais partie intĂ©grante du plan national d’Ă©ducation et bĂ©nĂ©ficiera, Ă  l’avenir, d’une gestion dans le cadre de la norme dĂ©finie par le Ministère de l’Ă©ducation.

Promouvoir les droits de l’enfant – Projet de quiz scolaire de Bamyan

Nai Qala a eu le grand honneur de s’associer Ă  l’Unicef Ă  Bamyan pour commĂ©morer le 30ème anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant.

Nai Qala est fermement convaincue que chaque enfant a des droits fondamentaux. Au cours de la dernière dĂ©cennie, nous avons apportĂ© un soutien spĂ©cifique aux enfants par le biais de nos projets Ă©ducatifs : construction d’Ă©coles, crĂ©ation de centres prĂ©scolaires, prĂ©paration des Ă©lèves Ă  l’universitĂ©, tutorat et programmes de formation des enseignants. Nai Qala reconnaĂ®t que les enfants seront les futurs acteurs du changement et dans cet esprit, il est de la plus haute importance que leurs droits soient reconnus.

Mettre le droit des enfants au premier plan dans la province de Bamyan

Ce fut une grande fiertĂ© pour Nai Qala de travailler avec l’Unicef sur un projet visant Ă  mettre les droits de l’enfant au premier plan dans la province de Bamyan et Ă  faire progresser leur diffusion. 

Une Ă©quipe de responsables du projet de Nai Qala Ă©tait chargĂ©e d’expliquer le droit des enfants Ă  l’Ă©cole aux Ă©lèves de la septième Ă  la neuvième annĂ©e, de distribuer des brochures et d’organiser des questionnaires dans les Ă©coles. Le programme a Ă©tĂ© mis en Ĺ“uvre avec succès dans 8 districts, couvrant 25 Ă©coles publiques et 6 centres d’apprentissage accĂ©lĂ©rĂ© pour les enfants âgĂ©s de 13 Ă  15 ans. Une brochure d’information expliquant les droits de l’enfant a Ă©tĂ© distribuĂ©e Ă  2’500 enfants qui en Ă©taient les bĂ©nĂ©ficiaires directs. De plus, chacun des 2’500 livrets a Ă©tĂ© rapportĂ© chez lui par les Ă©tudiants Ă  leurs familles, Ă©largissant ainsi le cercle des bĂ©nĂ©ficiaires indirects.

Lors de l’assemblĂ©e matinale de chaque Ă©cole, on a demandĂ© aux Ă©lèves de la 7e Ă  la 9e annĂ©e de lire le fascicule Ă  haute voix devant tous leurs camarades, du primaire au secondaire. Le message de la Convention relative aux droits de l’enfant a ainsi pu atteindre le plus large public possible. Pour 25 Ă©coles, on estime Ă  12 500 le nombre total d’Ă©lèves qui ont appris l’existence de la convention. Au total, plus de 25’000 personnes ont Ă©tĂ© sensibilisĂ©es directement ou indirectement aux droits de l’enfant.

Un quiz spĂ©cialement dĂ©veloppĂ© sur ce sujet a ensuite Ă©tĂ© organisĂ© dans chaque Ă©cole pour les enfants âgĂ©s de 13 Ă  15 ans. Le gagnant du concours scolaire local a eu la chance de passer Ă  l’Ă©tape suivante et de participer Ă  un concours au niveau du district, la clĂ© d’entrĂ©e pour la grande finale dans la ville de Bamyan. L’Ă©quipe de Nai Qala a Ă©tĂ© très touchĂ©e de voir le grand enthousiasme de tous les enfants qui ont travaillĂ© sans relâche pour remporter la compĂ©tition.

Des conditions difficiles mais une forte motivation

L’Ă©quipe de projet de Nai Qala s’est dĂ©placĂ©e dans les rĂ©gions les plus isolĂ©es de la province, sous la pluie et la neige. Parfois, les chargĂ©s de projet devaient se dĂ©placer Ă  pied car les routes Ă©taient boueuses ou verglacĂ©es et il Ă©tait tout simplement impossible de voyager en voiture, mais l’Ă©quipe persĂ©vĂ©rait et restait dĂ©terminĂ©e. Il aurait pu y avoir des dizaines de raisons pour ne pas mettre en Ĺ“uvre ce projet dans des zones difficiles…. 

Le but du projet Ă©tait certainement la meilleure motivation pour un tel engagement de l’Ă©quipe. Les agents de terrain ont acceptĂ© et surmontĂ© ces difficultĂ©s et ont relevĂ© le dĂ©fi parce qu’ils Ă©taient convaincus des avantages de sensibiliser davantage les jeunes au droit des enfants.

S’appuyer sur le savoir-faire de Nai Qala pour promouvoir les droits de l’enfant

Au cours de toutes ces annĂ©es, l’Association Nai Qala a créé un rĂ©seau solide dans les communautĂ©s avec une bonne rĂ©putation et a rĂ©ussi Ă  gagner leur confiance. Notre succès dans ce projet est d’autant plus admirable que nous devons souligner que nous l’avons prĂ©sentĂ© Ă  des communautĂ©s traditionnelles qui Ă©taient gĂ©nĂ©ralement moins rĂ©ceptives aux nouvelles idĂ©es. Il a fallu la diplomatie et la patience de notre Ă©quipe pour les guider.

Les membres de l’Ă©quipe du projet ont pris le temps de discuter dans le respect des communautĂ©s locales et ont rĂ©ussi Ă  encourager les enfants Ă  prendre part Ă  la compĂ©tition. D’ailleurs, les enfants de ces communautĂ©s isolĂ©es ont Ă©tĂ© parmi les gagnants du concours dans le district et leurs fiers parents les ont accompagnĂ©s Ă  Bamyan.

Une grande finale

Nai Qala est très fier d’avoir mis en Ĺ“uvre avec succès le projet de l’Unicef et a Ă©tĂ© particulièrement heureux d’honorer ce programme Ă  l’occasion de la JournĂ©e Mondiale de l’Enfance, Ă  Bamyan, oĂą se sont tenues les finales du quiz des droits des enfants et dont les gagnants ont Ă©tĂ©, 3 filles et 3 garçons. La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© un Ă©vĂ©nement très mĂ©diatisĂ© auquel ont participĂ© de nombreux reprĂ©sentants officiels respectĂ©s de l’Unicef et des autoritĂ©s locales, mais surtout plus de 400 enfants, parents, enseignants et directeurs d’Ă©coles de toutes les rĂ©gions de la province. Ce fut un honneur de les accueillir tous Ă  un si bel Ă©vĂ©nement et c’est particulièrement louable pour ceux qui sont venus des rĂ©gions les plus reculĂ©es, malgrĂ© la pluie et la neige sur des routes qui Ă©taient dĂ©jĂ  difficiles Ă  emprunter faute d’infrastructures adĂ©quates. Beaucoup d’entre eux ont parcouru de telles distances et ont quittĂ© leur village pour la toute première fois.

Nous avons Ă©tĂ© particulièrement touchĂ©s de voir les parents encourager leurs enfants et les enseignants encourager leurs Ă©lèves non seulement pendant les finales mais pendant toute la durĂ©e du projet. 

Nous tenons Ă  remercier l’Unicef pour son partenariat avec l’Association Nai Qala et pour la confiance qu’elle nous a accordĂ©e.

Une expérience d’enseignants itinérants

Behnam, Imani et Adeeb discourent de leur expérience de trois ans sur le terrain, comme enseignants itinérants dans les écoles de Nai Qala

“Nous sommes trois enseignants qui avons tous collaboré avec l’association Nai Qala (NQA) pendant 3 ans. Nous avons voyagé et aidé des centaines de filles pendant ces trois années. Nous nous sommes rendus dans 6 écoles différentes et des élèves sont venus de plus de 50 villages pour assister à nos cours. 

Le but de notre intervention Ă©tait d’aider les filles Ă  entrer Ă  l’universitĂ© ou dans l’enseignement supĂ©rieur. Aujourd’hui encore, en Afghanistan, la qualitĂ© de l’Ă©ducation est insuffisante et reprĂ©sente un dĂ©fi. C’est encore plus difficile dans les rĂ©gions rurales et pour les Ă©tudiants de ces rĂ©gions. De plus, pour les filles, c’est un dĂ©fi encore plus grand. Nous sommes très fiers d’aider ces filles et de leur donner de l’espoir.

Nous Ă©tions mandatĂ©s par NQA, mais une fois que nous Ă©tions arrivĂ©s dans ces rĂ©gions Ă©loignĂ©es sans connexion tĂ©lĂ©phonique, nous n’avions pas besoin d’ĂŞtre supervisĂ©s par un de ses responsables. Nous avons fait notre travail avec engagement. Pour nous, la motivation a rĂ©sultĂ© du leadership de NQA. Nous avons travaillĂ© dans des conditions très difficiles dans ces rĂ©gions très Ă©loignĂ©es. 

Nous avons non seulement enseignĂ© aux Ă©lèves, mais nous avons aussi collaborĂ© socialement avec les parents et les aĂ®nĂ©s. Nous avons abordĂ© la valeur de l’Ă©ducation et son importance. Nous avons pris notre temps parce que ces rĂ©gions sont encore très sous-dĂ©veloppĂ©es et que personne n’avait jamais abordĂ© ce genre de discussion. Les communautĂ©s ont Ă©galement pris ces messages très au sĂ©rieux, car notre contribution Ă©tait très concrète et visible. Nous avons parlĂ© positivement de leurs propres capacitĂ©s et de la façon dont ils doivent se faire confiance.

Dans certains cas, lorsque nous avons identifiĂ© des filles qui avaient de plus grandes difficultĂ©s avec leurs Ă©tudes ou qui n’assistaient mĂŞme pas Ă  nos cours, nous avons pris le temps de marcher pendant des heures pour rencontrer les parents et leur expliquer pourquoi leur fille avait de telles difficultĂ©s ou les encourager Ă  autoriser leurs filles Ă  venir Ă  l’Ă©cole. Que quelqu’un se donne la peine de penser Ă  leurs enfants a Ă©tĂ© très apprĂ©ciĂ©. Mais pour nous, c’Ă©tait un devoir naturel pour notre pays et une contribution minimale.

Nous avons instaurĂ© une atmosphère tellement positive que les Ă©lèves ont commencĂ© Ă  ĂŞtre rarement absents ou mĂŞme Ă  ne plus l’ĂŞtre du tout. Les enfants sont devenus très motivĂ©s pour aller Ă  l’Ă©cole.

Un autre point très important de souligner est notre contribution Ă  l’Ă©conomie locale de ces rĂ©gions Ă©loignĂ©es. Les communautĂ©s avaient l’habitude d’envoyer leurs enfants dans les villes pour qu’ils reçoivent un soutien scolaire supplĂ©mentaire dans leurs cursus. Ce programme Ă©tait important non seulement pour les Ă©lèves, mais surtout pour leurs parents, car ils pouvaient Ă©conomiser de l’argent en ne les envoyant pas en ville. Notre programme Ă©tait de la mĂŞme qualitĂ© que celui des villes. De plus, les Ă©lèves ont obtenu de meilleures notes en classe. 

Ces trois annĂ©es nous ont permis d’apprendre Ă  ĂŞtre rigoureux et Ă  prendre des responsabilitĂ©s. Cette mission a Ă©tĂ© le plus grand apprentissage de notre vie. Nous apprenons davantage lorsque nous sommes mis au dĂ©fi. Notre mission a Ă©tĂ© extrĂŞmement difficile, et c’Ă©tait important. Parfois, il nous fallait nous laver le visage tĂ´t le matin, Ă  des tempĂ©ratures de moins de 30 degrĂ©s. Nous devions briser la glace pour trouver l’eau. C’est Ă  ce moment-lĂ  que nous avons craint de ne plus pouvoir continuer. Puis on voyait les filles arriver après une heure de marche par un temps aussi froid, avec leurs Ă©charpes gelĂ©es autour du cou. C’est cela qui nous a convaincu de rester et d’aider ces filles… c’est la raison de notre motivation ! 

Enfin, nous avons dĂ©couvert une autre province, encore plus isolĂ©e que la nĂ´tre. Nous avons aussi rĂ©alisĂ© qu’une autre province peut ĂŞtre belle avec sa culture et ses traditions, qu’elle peut vivre avec dignitĂ© et fiertĂ© malgrĂ© l’extrĂŞme pauvretĂ©.

Nous resterons toujours fidèles Ă  NQA et Ă  sa vision pour l’Afghanistan, Ă  sa foi profonde dans le changement et l’espoir pour les filles de ces rĂ©gions isolĂ©es…. “

Avec tout notre respect,

Behnam, Emani et Adeeb

Note de la rédaction:  Après trois années passées au service de l’Association Nai Qala, Behnam, Emani et Adeeb ont choisi de retourner à une vie plus sédentaire. Ils ont obtenu des postes d’enseignants d’état dans leur région d’origine.

Le projet d’Ă©ducation prĂ©-primaire de Nai Qala prend de l’ampleur

Succès de l’enseignement prĂ©-primaire

L’Ă©ducation de la petite enfance donne non seulement aux enfants une longueur d’avance Ă  l’Ă©cole, mais elle jette Ă©galement les bases de leur rĂ©ussite scolaire Ă  long terme. Les bienfaits que les enfants retirent d’un tel programme les accompagnent tout au long de leur scolaritĂ©. Les enfants qui ont suivi les cours prĂ©-primaires servent Ă©galement de modèles au sein du système scolaire et motivent et aident les autres. Le programme contribue directement Ă  la diminution du taux de dĂ©crochage scolaire.

Collaboration entre l’Ă©cole prĂ©-primaire et l’Ă©cole primaire

Nai Qala crĂ©e un lien avec les Ă©coles primaires gĂ©rĂ©es par le gouvernement local et aide Ă  amĂ©liorer l’efficacitĂ© et l’efficience globales des Ă©coles primaires.

Nai Qala est conscient de l’importance de combler cet Ă©cart et non seulement prĂ©pare les jeunes enfants Ă  l’Ă©cole par l’apprentissage et le dĂ©veloppement, mais organise Ă©galement des ateliers de collaboration pour les enseignants des Ă©coles prĂ©-primaires et les instituteurs des Ă©coles primaires de première annĂ©e. De cette façon, Nai Qala contribue Ă  la prĂ©paration Ă  l’environnement scolaire des enfants. Cette forte collaboration entre les enseignants, les parents, les Ă©lèves et la communautĂ© est l’un des facteurs dĂ©terminants des programmes de Nai Qala.

Nous avons Ă©galement remarquĂ© que l’introduction de l’enseignement prĂ©-primaire a un impact sur la famille dans son ensemble, car les enfants partagent leurs connaissances et leur savoir-faire Ă  la maison de telle sorte que leurs parents puissent les appliquer avec leurs autres enfants, nourrissons et tout-petits. Toute la famille en bĂ©nĂ©ficie et est incluse dans le programme.

Objectifs de développement durable

NQA est fière de contribuer Ă  la rĂ©alisation des objectifs des Nations Unies en matière de dĂ©veloppement durable, en particulier ceux qui concernent l’Ă©ducation et l’Ă©galitĂ© des sexes.

L’Ă©ducation de la petite enfance est fondamentale pour le dĂ©veloppement de l’enfant, pour le système Ă©ducatif et pour la sociĂ©tĂ© dans son ensemble.

L’un des objectifs secondaires de ce programme est de renforcer l’autonomisation des femmes, les jeunes femmes jouant un rĂ´le clĂ© dans la mise en Ĺ“uvre des projets en tant qu’enseignantes et superviseures.

Après le succès du programme d’Ă©ducation prĂ©scolaire initiĂ© par Nai Qala en 2017, le programme sera Ă©largi au cours des prochaines annĂ©es. Cette annĂ©e marque la première Ă©tape avec la mise en place de 14 classes prĂ©-primaires supplĂ©mentaires. Grâce Ă  ce programme, Nai Qala accompagne les enfants dans l’importante transition du milieu familial Ă  celui de l’Ă©cole formelle.

Une organisation soutenue par un réseau de bénévoles

En dĂ©pit d’une Ă©quipe efficace en Afghanistan, l’association Nai Qala ne pourrait fonctionner sans un rĂ©seau de volontaires motivĂ©s.

Depuis 2007, l’Association Nai Qala (NQA) a construit des Ă©coles et un centre de santĂ© pour desservir les communautĂ©s les plus dĂ©favorisĂ©es dans les rĂ©gions montagneuses reculĂ©es de l’Afghanistan. Nai Qala a changĂ© la vie de milliers de personnes, des filles et des garçons qui ont finalement accès Ă  l’Ă©ducation formelle et des familles qui sont parvenues Ă  amĂ©liorer leur Ă©tat de santĂ© et leur situation Ă©conomique. 

Pendant la mĂŞme pĂ©riode, Nai Qala a Ă©galement considĂ©rablement accru sa capacitĂ© opĂ©rationnelle en Afghanistan, en crĂ©ant et en renforçant une Ă©quipe efficace Ă  Kaboul, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Cependant, rien n’est acquis ; aucune des rĂ©alisations de Nai Qala ne serait possible sans le dĂ©vouement et le travail acharnĂ© des membres du conseil et des bĂ©nĂ©voles de Nai Qala en Suisse et en Afghanistan.

Des bénévoles en Suisse et en Afghanistan

En Suisse, l’organisation est dirigĂ©e par un comitĂ© de bĂ©nĂ©voles spĂ©cialisĂ©s dans des domaines aussi variĂ©s que l’humanitaire, la santĂ© ou l’Ă©ducation. Nai Qala y est Ă©galement soutenue par un vaste rĂ©seau de bĂ©nĂ©voles qui apportent leur contribution sous diffĂ©rentes formes. Certains ont des rĂ©seaux dans les communautĂ©s locales et aident Ă  organiser des Ă©vĂ©nements de collecte de fonds, d’autres Ă  rĂ©diger et Ă  communiquer, d’autres Ă  traduire, d’autres encore Ă  s’occuper de questions juridiques ou Ă  gĂ©rer le site Web et la prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux.  

Au tout dĂ©but de l’activitĂ© de Nai Qala, l’hĂ©bergement et le transport de la PrĂ©sidente en Afghanistan Ă©taient entièrement assurĂ©s par des bĂ©nĂ©voles locaux. Nai Qala peut encore compter sur plusieurs volontaires Ă  Kaboul aujourd’hui, que ce soit pour des traductions, des voyages ou, comme on l’a vu rĂ©cemment, pour accueillir les invitĂ©s lors de l’inauguration de l’exposition de photos Ă  l’UniversitĂ© de Kaboul. Cet engagement local montre Ă©galement que les Afghans sont très engagĂ©s et dĂ©terminĂ©s Ă  participer Ă  la crĂ©ation de leur propre avenir.

Tous les bĂ©nĂ©voles et les membres du comitĂ© croient fermement en un changement profond dans les rĂ©gions rurales de l’Afghanistan. Ils donnent de leur temps pendant ou après leur travail, le soir, le week-end ou pendant les vacances. Ils s’engagent pour aider Ă  collecter des fonds et n’hĂ©sitent pas Ă  couper les oignons ou les tomates pour prĂ©parer un repas de soutien. La façon dont ils contribuent est un exemple inspirant de la philosophie du bĂ©nĂ©volat. Certains d’entre eux sont presque des « volontaires professionnels » et chacun d’eux est un symbole de solidaritĂ© entre les communautĂ©s en Suisse et en Afghanistan. 

Le bĂ©nĂ©volat est utilisĂ© comme message de motivation auprès du personnel de Nai Qala en Afghanistan – ainsi qu’auprès des communautĂ©s que Nai Qala aide, des entreprises de construction avec lesquelles Nai Qala travaille, et des partenaires gouvernementaux: « Nous, les Afghans, ne devons rien considĂ©rer comme acquis. Nous devons faire preuve de responsabilitĂ© pour le soutien que nous recevons grâce aux efforts de bĂ©nĂ©voles qui Ĺ“uvrent avec ardeur et grand cĹ“ur, et qui font tant pour nous« , rappelle rĂ©gulièrement Mme Rahim, prĂ©sidente du Nai Qala. L’ Association Nai Qala et ses bĂ©nĂ©ficiaires sont très reconnaissants Ă  toutes les personnes qui consacrent leur temps, leurs compĂ©tences et leur passion Ă  faire de l’Afghanistan rural isolĂ© un meilleur endroit.